Amour pour tous Haine pour personne (enfin, presque)
Vous n'êtes pas sans savoir que ces derniers mois, j'étais pour ainsi dire CUL PAR DESSUS TETE dans les poupées. Ces derniers mois et même cette dernière année.
Le mois de Février a été particulièrement exaltant parce que j'ai honoré une commande de 60 vêtements pour ours de 15 cm de haut.
J'ai adoré choisir les couleurs et les matières avec la cliente.
Je prenais des propositions en photo, et elle éliminait certaines choses, en rajoutait d'autres...on s'est bien amusées!
Ensuite est venu le moment redouté de créer des mini patrons. Déjà il faut coudre en miniature, mais le plus difficile est de s'adapter à la morphologie particulière des ours (courtes pattes, ventre rebondi, grosse tête...)
Chacun des soixante vêtements est différent des autres!
Presque tous ont un patron différent (sauf les jupes qu'on ne peut pas varier à l'infini).
Désolée pour tous ceux que ça ne passionne pas, mais mon Guru m'a spécifiquement demandé de montrer tous les habits!
Et puis il faut dire que je suis bien contente aussi de garder tout ça dans mes archives.
(Je dis ça mais en fait je ne le relis jamais, ce blog. Peut-être quand je serai à la retraite?)
Bref, ça y est, c'était la dernière photo de détail.
Encore une d'ensemble pour la route...
Et le colis fini pour faire bonne mesure.
Pendant qu'on est dans le marron, et puisque ça ne va avec rien d'autre, voici une tentative de papillons. Ce que ça prend du temps, quand même, la broderie!
A propos de broderie, ma jupe Alabama Chanin commencée il y a ...18 mois avance.
J'en suis à 5 panneaux sur 6 .
C'est un peu désolant, je ne peux plus la voir en peinture, à force.
Bon, au moins, c'est ce qu'on peut appeler un hobby rentable et durable, quoi.
Enfin, je serai tout de même contente quand elle sera finie, cette jupe.
je dois être un peu folle parce que j'ai concommitamment commencé un tee shirt...
Bon, donc revenons à nos poupées...
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
J'avais des commandes, mais pas excessivement non plus.
(Pas assez de commandes, et on panique, trop de commandes, et on panique aussi)
J'avais aussi trouvé un concept qui m'enchantait, inspiré par mon homérique commande de vêtements d'ours: la "scrap girl" photographiée ci-dessus est une poupée de poche vendue avec plein de petits vêtements.
Car si j'adore faire les poupées, c'est en réalité la garde robe qui m'exalte le plus!
Bref, tout allait pour le mieux, je fabriquais, je cousais, je photographiais, j'envoyais, je facebookais et je bloguais quant tout à coup...
PATATRAS! Mon site Internet a disparu corps et biens de la blogosphère. Suite à diverses erreurs de manip de notre fait et aussi par la faute de l'hébergeur (je vous passe les détails), le site est irrémédiablement perdu. In fine, c'est ma faute, il aurait fallu que je le sauvegarde.
Depuis, c'est la galère. J'ai vaguement monté une boutique Etsy (mais personne n'y va), et de toute façon j'ai un peu perdu la foi.
J'aime toujours autant faire les poupées, c'est juste que la vente demande des efforts surhumains qui n'ont rien à voir avec l'artisanat.
Bref, c'est un peu le même dilemme depuis le début, quoi.
Ce qui est sûr c'est que du coup les poupées de mes enfants croulent sous les habits - car j'en couds toujours autant!
Bon, il faut avouer aussi qu'il y a pire comme problèmes.
Dans l'ensemble, l'hiver a plutôt été très chouette, malgré ça.
D'où mon titre. Amour pour tous, haine pour personne (sauf pour OVH) (OVH est l'hébergeur de feu mon blog) (ex hébergeur donc) (et je le hais)!
Car oui, les Créatures sont allées se faire coiffer A L'AFRICAINE.
LE CHOC de voir le Lutin comme ça! (en grand garçon, je veux dire!) (et encore, il voulait à toute force des éclairs rasés sur les côtés).
Donc tout ceci s'est effectué à la faveur d'un voyage à paris.
(Non, vous ne rêvez pas, c'est bien le moment pénible où je vous montre mes photos de vacances).
De toute façon, dans ce blog, on ne parle que d'enfants, de poupées et de vacances.
Parfois il y a des enfants en vacances, d'autres fois des enfants avec des poupées.
Rarement quand même des poupées en vacances, ça ne s'y prête pas trop.
(Remarquez bien que certaines collectionneuses américaines emmènent leurs poupées partout et les photographient dans les principaux sites touristiques).
(D'autres prennent le thé avec elles et s'en vantent ensuite sur Instagram, d'ailleurs).
(Dernière remarque, il y en a même qui font des photos grivoises avec des poupées BJD lascives, mais c'est un autre genres de collectionneurs).
(Je ne connais pas assez bien les collectionneurs d'ours pour parler de leurs moeurs avec certitude, mais je parie qu'ils sont passionnants aussi...)
Bref, donc chacun l'aura compris, on est allés au Museum d'Histoire Naturelle, quoi.
Il n'y a pas grand chose à en dire, sinon que QUELLE VERRIERE! On aura beau dire, l'architecture de XIX° c'est tout de même quelque chose.
Remarquez bien que plus je vois la pyramide du louvre plus je l'aime, donc finalement on ne peut pas savoir si c'est l'architecture du XIX° qui me fait de l'effet ou alors les verrières.
Pas tout à fait autant d'effet que la cuisine libanaise, toutefois. C'est bien simple, je crois qu'on a mangé libanais à tous les repas.
Bon, je crois qu'on a fait à peu près le tour. Je vous libère pour cette fois.
Aaaah non! J'ai failli oublier Malick Sidibé!
Et le plus important bon sang!!! J'ai enfin revu mes vieilles Lara et Relou pour quelques mojitos! ça faisait bien trop longtemps!!!
Bon, allez, cette fois c'est vraiment fini.
« Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. » Blaise Pasc
C'est en écoutant une de mes sacro saintes émissions sur France Culture que j'ai eu une révélation. ça fait des années que je vous bassine avec ma fatigue, mon besoin de vacances, ma décroissance, mon amour pour le Greenland en général et mon canapé en particulier, mon peu de goût pour les activités, les réunions, l'agitation.
Hé bien en fait, le diagnostic est clair: je suis hikikomori.
Loin d'être devenue une grand mère comme je le redoutais, je suis en fait à la pointe de l'avant garde.
Le terme hikikomori est apparu au Japon au début des années 1990, une succession de cas ayant d’abord mis à la puce à l’oreille du gouvernement avant que le phénomène finisse par être médiatisé.
Dans certaines grandes villes, et en particulier Tokyo, on signalait le cas de personnes ayant fini par se murer dans leur chambre le plus calmement du monde, passant leur journée à lire des mangas et à jouer aux jeux vidéo. Aucune ambition, envie de rien, aucune préoccupation vis à vis de l’avenir.
Ni grabataires, ni autistes, ni souffrant de handicap mental ou psychique, ils se sentent accablés par la société. Ils ont le sentiment de ne pas pouvoir accomplir leurs objectifs de vie et réagissent en s'isolant.
Le développement des services de livraison à domicile, une certaine tolérance de l'environnement familial ainsi que l'existence de minima sociaux dans les pays développés rendent un tel retrait viable pour de longues périodes.
En ce qui me concerne, j'ai essayé de faire le point sur mes véritables besoins. C'est peu de choses, à peine quatre commandes par mois (une de fournitures pour poupées, une de laine, une de tissu et une de livres). Je pourrais me nourrir assez frugalement, du moment que quelqu'un m'apporte environ 700 grammes de praliné Bulabois par semaine (la base de mon alimentation). Bref, donnez-moi une chambre et 500 euros par mois, et je m'en sors.
En ce qui concerne la chambre, je ne suis pas regardante:
Celle-ci par exemple me conviendrait très bien.
Il faut dire que j'ai des goûts très simples.
Quelques cocktails, un bain à bulles, une jolie vue...il m'en faut peu.
Bon, bref, je vois bien que je ne suis pas crédible, là.
Je suis peut-être faite pour la vie en chambre, mais pas pour les minima sociaux...
Et donc depuis la dernière fois, il y a surtout eu Noël.
Le seul élément décroissant de toute l'affaire aura été ce calendrier de l'avent perpétuel brodé.
Le concept c'est que la petite poupée avance d'une étoile par jour sur la spirale qui mène du premier au vingt-quatre décembre.
Pour le reste, étant une créature de routine, j'ai enduré le même triste destin que les autres années.
Impossible de se reposer dans un enfer pareil.
Les enfants surtout ont beaucoup souffert.
Bref, des vacances détestables, n'en parlons plus.
En ce qui concerne les poupées, la fin d'année a été plutôt très bonne et ça m'a ravie!
J'ai un peu honte de faire une réclame pareille, mais j'ai même reçu des photos- faisant - preuve!
Vous imaginez la fierté?
Impossible de vous montrer toutes les poupées que j'ai cousues, j'ai perdu le fil.
Et puis bon, poupées, vêtements de poupées, j'imagine que ça finit par lasser les vrais-gens-normaux.
Bref, le reste des vacances a été calme.
Il y a eu du repos.
Il y a eu des garçons qui ont fait pipi dans la mer.
Il y a eu de la couture.
Il y a eu des coupures de courant.
Il y a eu un tout petit peu de neige.
Il y a eu un genre de printemps anticipé.
Et puis inévitablement il y a eu la rentrée.
J'ai cousu d'autres poupées.
Et puis aussi d'autres habits de poupées.
Et j'ai acheté d'autres tissus.
pour faire d'autres poupées...
Et coudre d'autres vêtements de poupées...
Bref...vous connaissez la chanson. Si seulement on voulait bien me laisser tranquille dans une chambre!
Against the grain
Il y a peu j'ai lu un livre fascinant, Against the grain, d'un garçon épatant, James C. Scott. Je vais résumer grossièrement au point de caricaturer, mais en gros il s'élève en faux contre l'idée que "culture" et "civilisation" telles qu'on les conçoit en Occident sont nécessairement un progrès. On prétend souvent que la vie avant le Néolithique était brève et brutale, tandis que la sédentarisation et l'agriculture, puis l'invention de l'écriture et celle de la notion d'Etat ont apporté un peu de sécurité et de confort. Ainsi, de l'homme préhistorique au paysan puis au moderne dans le métro, on aurait en quelque sorte amélioré la condition humaine. En fait les fouilles archéologiques montrent que les nomades préhistoriques étaient plus grands, mieux nourris et moins violents que leurs descendants agriculteurs.
Comme je ne peux pas résumer tout le bouquin ici, je donne donc l'information qui m'a le plus sidérée. Un néolithique consacrait 17 heures hebdomadaires à glaner sa subsistance de 2 300 calories quotidiennes, un paysan primitif 25, un New Yorkais d'aujourd'hui 40.
Et moi? Moi bien plus depuis l'ouverture de The Dolls Company. Certes, ça n'est pas très malin, mais au moins ça a le mérite de me faire découvrir le monde enchanteur du commerce en ligne.
Je dois dire que quand ma copine Cécile m'a créé ma boutique, je m'imaginais naïvement qu'il allait suffire que je mette des bidules dessus pour que les gens les achètent.
Je croyais grosso modo que le commerce c'était tu proposes un truc et les gens te donnent des sous en échange.
En fait pas du tout, il appert que les gens en général n'ont pas la moindre envie d'acheter des trucs, surtout d'ailleurs quand ils ne les connaissent pas, ni ne savent qu'ils sont à vendre.
C'est pourquoi j'ai dû acquérir des notions de marketing, et même de marketing à l'ère numérique. J'ai par la même occasion compris immédiatement pourquoi j'avais attendu quarante ans pour m'en soucier.
Le marketing à l'ère numérique ça se décline en plusieurs tortures:
1) Prendre des photos flatteuses de vos "produits" aux heures les plus auspicieuses de la journée, pour une lumière alcyonienne, et ce dans un décor prétendument paisible et immaculé - pour suggérer le luxe, le calme, la volupté.
2) Ces photos, les choisir, les inventorier, les classer, les charger, les nommer, les mettre en ligne.
3) Construire, alimenter (très régulièrement rapport aux algorithmes de Google) et maintenir un site Internet. Paniquer quand il est en panne.
4) Paniquer aussi quand personne n'y vient, quand il n'y a pas de ventes, quand la marchandise stagne. En tirer des conclusions sur sa valeur personnelle et le destin de l'univers.
5) Du coup réaliser qu'il va falloir aller chercher le chaland sur les réseaux dits sociaux. S'initier à Facebook. Trouver ça absurde et chronophage. Charger d'autres photos, écrire des publications variées, paniquer si personne ne les aime. Faire pareil sur Instagram.
6) Comparer finalement le temps passé à coudre des poupées à celui passer à les photographier, les mettre en ligne, les exhiber.
7) Dans le même temps réaliser que les talents de "photographie produit" durement acquis sont déjà obsolètes. Maintenant, hors de la vidéo, point de salut sur les réseaux sociaux
8) Simultanément recevoir enfin la notification d'ouverture de l'auto entreprise (car il ne s'agirait pas de gruger les impôts)
9) Etre ensevelie sous des dizaines de courriers d'organismes variés aux acronymes incompréhensibles
10) Commencer à réaliser que oui, les frais bancaires plus les impôts ça fera bien 25 % du chiffre d'affaire. Du chiffre d'affaire, hein, pas du bénéfice.
Bref, je ne m'attendais pas à tant de tracas. J'aime toujours autant faire les poupées, mais alors les vendre...c'est une autre histoire!
Ce qu'il y a de bien, quand même, c'est que ça me fait un nouveau sujet pour me plaindre. Comme ça ça change un peu.
Pour le reste, l'automne a presque failli bien se passer.
Les enfants sont passés par une phase couture...
Puis ça a été la guitare...
Puis ça a été Halloween.
Il a encore fait beau quelques jours
Le temps de faire plusieurs belles balades
De socialiser dans les prés voisins...
Puis bien sûr ça s'est gâté.
On a rencontré une araignée géante
J'ai avancé dans mon immense quilt - il ne reste "qu'à" le doubler, le tripler, le quilter et poser le biais.
L'hiver nous est tombé dessus.
Et puis c'est là que je me suis cassé le gros orteil.
On ne peut pas dire que ça soit réellement grave en soi, mais pourtant, quelle galère... Au bout de trois semaines je commence à peine à clopiner moins, mais je ne peux toujours pas mettre mes chaussures ni me déplacer normalement.
Du coup quand même mon moral finit par s'en ressentir. Non pas que j'aie été extraordinairement sportive, mais quand même, de là à ne plus pouvoir bouger du tout...ça me rend plus acariâtre encore que d'habitude...
Sinon, comme les désirs de Mon Guru sont des ordres, j'ai pris en note à son intention un dialogue de Lutins. Il date un peu, mais enfin, il est authentique. Les lecteurs pas concernés peuvent abandonner leur lecture ici, sinon Guru, voilà:
La Créature: Y s'appelle comment, lui?
Le Lutin: Dogo
C: D'accord, alors Dogo, Evil et Chien- chien. Mais c'est pas assez trois élèves. Va en chercher d'autres, mais pas des nuls comme Gros Lapin Gris ou Babar.
L: Ton cerf, y s'appelle comment?
C: Céru.
L: Okay. Pardon Céru, pardon Titi, pardon Ourson, je passe, là. Tu t'appelais comment, toi, dans le jeu?
C: Ben je m'appelais Collègue vu que j'étais ta collègue.
Silence
L: J'ai le droit de comptiner une comptine?
C: C'est pas une comptine c'est un poème!
L: J'ai le droit de poésier une poésie?
C: Au fait ça veut dire quoi "décapuciner"?
Silence
L: Tu sais comment je m'appelle!
C: Mais non! Ah, si, Oscar?
L: Mais non, tu sais bien!
C: Bon, ben alors un nom de quoi? Un nom de véhicule?
L: Mais non, un nom d'animal marin voyons!
C: Ah oui! Squale? Wunderbar! Wunderbar ça veut dire "magnifique", tu sais!
L: Tu m'as bien dit que Mozart était mort?
C: Moui.
C: Mais quand tu ouvres le frigo Mozzarella.
It's lonely in the modern world
Je ne sais pas s'il vous souvient de ce livre publié il y a quelques années, lequel explorait bien le désespoir bien particulier lié à la condition humaine dans les 2010's à travers notamment le design et les objets technologiques.
On y lisait des aphorismes assez profonds, comme par exemple: " True modernity requires much more than discipline, vision, and a willingness to live without upper kitchen cabinets."
( pour celle-ci, "Hard to tell whether it was attachment parenting or toddler prison.") Dans tous les cas, ces derniers temps, je me suis sentie particulièrement maltraitée par le monde moderne et les nouvelles technologies. J'ai de très nombreux griefs, à l'encontre notamment de Canalblog et de Wordpress.
(Avec la bénédiction de Mon Guru, voici des dessins enfantins, façon musique d'ascenseur, pendant que je vous explique mes malheurs). Donc Canlablog ne m'a jamais aiméee, et j'en ai maintenant la preuve irréfutable.
Voilà quelques billets de blog que je ne suis plus notifiée de vos commentaires, ni vous de mes réponses. Pire encore, mes réponses tapées depuis ma boîte mail ne vous sont jamais parvenues, pas plus qu'elles n'ont été publiées sur le blog. Cela me fend le coeur à double titre: premièrement parce que vous êtes la raison pour laquelle je continue à publier sporadiquement sur ces pages. Je ne compte plus les discussions hilarantes, les échanges de patrons, les idées de livres ou de séries, les paroles de réconfort ou d'encouragement et même, osons le dire, les véritables amitiés que ce blog m'a apportés. Du coup ça me rend malade de penser que vous pensez que je ne vous réponds pas et/ ou que je vous snobbe. Deuxièmement, c'est beaucoup plus prosaïque mais gênant quand même, vous avez été quelques unes à me demander des poupées, et vous n'avez jamais reçu mes propositions.
(J'enchaîne sur mon repas des 40 ans, faut qu'on avance). J'ai bien sûr écrit à Canalblog pour me plaindre mais ils nient le moindre problème. Comme souvent avec l'informatique, ça va peut-être s'arranger tout seul, mais si ça n'était pas le cas je vais essayer de répondre exclusivement sur le blog où vous devriez pouvoir lire ma prose. J'espère que ça ne va pas vous décourager de me laisser vos petits mots qui me font toujours tellement plaisir.
Pour Wordpress, c'est presque encore pire, une véritable conspiration: ça fait trois jours que la catégorie "vêtements" de notre boutique ne montre rien du tout, comme si le "rayon" était vide, et que ma pauvre copine Cécile passe des heures à essayer de réparer les liens qui manquent. C'est assez stressant, parce que les nouveaux clients ne peuvent que penser que ce site est une vraie pétaudière, et nous pas fiables du tout, et s'en aller pour ne plus jamais revenir (enfin, c'est ce que je ferais à leur place, j'imagine). Comme toujours avec les nouvelles technologies, il n'y a pas de raison tangible ou rationnelle pour que ça ne marche pas, et donc nous sommes réduites, impuissantes, à des sacrifices de Pringles et de longues discussions avinées tard le soir pour essayer de comprendre. Et maintenant vous savez tout sur mes malheurs informatiques.
Donc le repas des quarante ans, c'était super chouette. Il faut dire que c'était dans un château, et pile au bon moment pour oublier la rentrée.
Mais bon. L'inévitable s'est tout de même produit.
Les enfants étaient super contents.
Mais moi très très dépitée. Je ne comprends pas bien ce que ce rythme endiablé tenu des mois durant est supposé nous apporter de positif. Les arguments moral et économique me laissent complètement froide. Je trouve ça triste à pleurer que tant de gens aient trop de travail pendant que d'autres pas assez. Bref.
Mais il faut avouer que les poupées ont été une diversion très bienvenue.
Chaque nouvelle commande me remplit d'allégresse.
Je passe une bonne partie de mon temps à fomenter des combinaisons de laines et de tissus, à inventer de nouveaux patrons, et à rêver des prochaines poupées que je ferai.
Ce que je préfère (même si c'est chronophage!), c'est le travail sur mesure, enfin sur commande, enfin les deux, quoi. Je ne sais pas pourquoi mais j'aime bien savoir pour qui je suis en train de fabriquer quelque chose.
Du coup je me suis mise aux habits pour grande poupée. J'avais commencé par ne faire que des choses pour les poupées 33 cm (genre Chéries de Corolle et/ ou Waldorf) et maintenant je commence une "gamme" pour les 45-55 cm.
Il faut dire aussi que comme de juste on s'est mises à vendre de grandes poupées. C'est une amie américaine qui les fabrique, et heureusement, car je ne pense pas que j'arriverais à moi-seule à produire assez pour qu'il y ait toujours quelques poupées disponibles sur le site. Donc elle va s'occuper des grandes poupées de collection, et moi je ferai de petites poupées plus simples et plus proches de l'état d'esprit Waldorf initial.
J'ai même essayé des petits poupons mais je dois encore améliorer les proportions.
Pour l'instant mon coeur balance encore entre les vraies poupées Waldorf à la tête toute ronde et les versions plus élaborées. J'aimerais bien votre avis à ce sujet...
Ici, une petite poupée à la tête sculptée au fil. C'est en quelque sorte un intermédiaire entre pas de sculpture du tout et la sculpture à l'aiguille.
Cette méthode est jolie mais elle fait des poupées qui se ressemblent beaucoup. Voici par exemple Mia, qui a presque la même tête.
Ici, Léna, une poupée beaucoup plus élaborée, dont le visage est sculpté à l'aiguille et dont les "vrais" cheveux sont en boucles de mouton.
J'adorais sa garde robe, à cette petite Léna (je suis sûre que tu reconnais le tissu du bloomer, Guru!)
Enfin Lulu, méthode Waldorf traditionnelle, visage rond et très stylisé. Je serais curieuse de savoir ce que vous préférez. Moi, je pencherais plus pour la troisième solution.
Mais comme il n'y a pas (tout à fait) que les poupées dans la vie, je termine ce billet par quelques photos d'humains, pour changer, par exemple d'humains en jupe liberty. (ça fait très longtemps que je n'ai rien cousu ni tricoté pour vraies personnes, mais en même temps on n'a besoin de rien pour le moment...)
Bon, bien sûr, ce sont des humains qui cousent des poupées, mais pas que!
Le Lutin fait aussi de la couture pour animaux : voici le nouveau manteau d'Evil (j'aimerais bien qu'on m'explique où il est allé chercher ce nom...)
Sinon la Créature a eu sept ans, et elle a voulu un petit déjeuner d'anniversaire aux chandelles.
Le soir on a valsé en regardant le Requiem de Mozart.
(pour ma part le vin a pas mal aidé, il faut bien le dire, mais enfin, les enfants étaient à fond).
Allez, je crois que j'ai fait le tour, et j'espère que les aléas informatiques ne vous décourageront pas, les amis!
This is forty.
Mais qui a encore du temps pour les blogs en 2017, et surtout en septembre? Certainement pas moi, mais enfin, j'ai passé de tellement bonnes vacances cette année que ça m'ennuierait de ne pas m'en vanter, surtout à l'orée des mois d'hiver où l'on sait que je passe plutôt mon temps à me plaindre. Pour commencer nous sommes allés en Bretagne, et la Petite Créature avait un maillot de bain de circonstance...
Il s'agit ni plus ni moins que du patron Thalassa par Petitsdom, que je recommande vivement.
N'allez pas croire non plus qu'il a trop fait beau, hein, je vous rassure.
Mais bon on a pu se balader.
Et même aller à la plage.
Ou plutôt tricoter à la plage en ce qui me concerne (je n'ai pas quitté mon jean et mes trois pulls des vacances, si vous voulez tout savoir...)
Il en a résulté un Barni pullover, mais trop petit ce qui est vraiment désespérant.
Pourtant le Lutin l'adore, c'est vraiment dommage.
Je vois bien que je laisse encore un tantinet trop de photos...
Par exemple, pourquoi trois photos des enfants avec leurs copains.
Il est évident qu'une aurait suffi, ou à la rigueur deux.
Je ne me voyais pas non plus enlever celle-ci.
Ni celle-là.
J'ai confiance dans l'infinie mansuétude de mon lectorat, c'est pour ça.
Et puis quand même une maison bretonne pour faire foi.
Et les indispensables roses trémières.
Bon, c'est fini pour la Bretagne, mais attention, le voyage à Constance, ça sera encore bien pire.
Au retour, on a retrouvé notre campagne, mais surtout notre jardin.
C'est la première fois qu'on a été aussi chanceux en tomates (je suis encore en train de faire des coulis à l'heure où je vous parle).
J'ai aussi été chanceuse en affaires, puisque c'est le moment où ma copine Cécile a ouvert ma boutique, après m'avoir entendue me tâter depuis des mois.
Il faut dire que je fabriquais tellement de poupées et de vêtements que c'était plus possible.
Ce qui me freinait c'était l'obligation de devoir tant soit peu "vendre" mes fabrications alors qu'en réalité justement ce qui m'intéresse c'est de fabriquer, et pas de vendre, si vous me suivez.
Vendre c'est juste une nécessité pour continuer à fabriquer.
Bien sûr on me rétorquera que je pourrais aussi les donner à des nécessiteux, mais je répondrai que les poupées, c'est comme la psychanalyse: on ne peut pas les prendre au sérieux si on ne réalise pas les sacrifices qu'elles nécessitent.
Même les plus simples sont très longues et minutieuses à fabriquer, avec des tonnes d'étapes, des doigts tout ébréchés (c'est cousu main!), des matières premières onéreuses et rarissimes...
Et je ne vous parle même pas de celles dont le visage est sculpté à l'aiguille, et/ ou qui ont des "vrais" cheveux (en poils de mouton) qui prennent un temps délirant... Bref, tout ça pour dire que j'étais bien contente quand Cécile m'a dit qu'elle s'occuperait de tout l'aspect informatique , à savoir le site, et sa promotion sur les réseaux sociaux.
Et donc, il y a donc eu les premières commandes, comme ici ma toute première vente de poupée...
Et là les premiers petits habits...
C'est ma Chère Relou qui les achetés, ça m'a touchée comme papossible, vous imaginez!
Ceux qui en ont marre des photos de vacances feraient mieux de passer leur chemin, parce que voici venir le Voyage à Constance, garanti sans couture, sans tricot et sans poupées.
Le propos de ce périple était de faire le tour du lac à vélo.
On ne savait pas tellement à quoi s'attendre, surtout de la part des enfants.
Je pense quand même que la météo a été déterminante dans la réussite de l'entreprise.
On a pu se servir de la baignade comme appât pour avancer, et c'était plutôt utile.
Il y a eu un seul orage, et dans l'ensemble c'était pittoresque.
On était contents de ne pas avoir apporté les coupe vents pour rien.
Et du coup, c'était vraiment le bonheur d'arriver à l'hôtel.
Et de manger des Flamenküchen, surtout.
(on se serait cru dans un village Playmobil du temps où la ferme avait encore des colombages).
(j'ai dû assister à plusieurs séances de ricochets et je ne vois pas pourquoi pas vous).
De temps à autres on prenait le bateau et c'était bien agréable.
La piste cyclable au bord du lac traverse des villes, des villages, des fermes, des vergers, des forêts, et de très nombreux et charmants jardins.
Il y avait aussi des des marais et des deltas, mais je n'ai pas de photo.
On s'est assez vite adaptés au rythme, finalement.
Au bout de quelques jours j'étais même pressée de partir à vélo le matin.
Ce qui était très motivant c'est que les paysages étaient souvent très différents.
A chaque étape, de nouvelles aires de jeux, de nouvelles bases nautiques, de nouveaux glaciers.
De nouveaux jouets pour les petits.
Et de nouveaux hôtels, aussi, comme celui-ci qui était vraiment charmant.
C'est d'ailleurs là que j'ai fêté mes 40 ans.
Mon plus bel anniversaire jusqu'à ce jour, je dirais.
Il faut dire que j'ai eu de superbes cadeaux: du vieux parmesan et un coucher de soleil.
Et puis un chouette dessin aussi.
On serait bien restés plus longtemps, mais il a fallu remonter en selle.
Je vois bien que ça devient un peu répétitif, mais c'est bientôt fini.
Encore une piscine ou deux, quand même.
Et puis inévitablement la boucle a été bouclée.
Et il a fallu rentrer.
Mais heureusement, on était attendus au jardin!
The Dolls Company
C'est fait. La boutique est ouverte. Tout est encore un peu bancal, mais c'est visitable, et il y a de jolis habits de poupée. Je couds et je tricote, et mon amie Cécile Et-C'est-Tout s'occupe du site et des réseaux sociaux (il y a d'ailleurs une page Facebook à aimer, partager, tout ce que vous voulez!). La boutique se trouve ici, si le coeur vous en dit: http://thedollscompany.com
Vous avez dit bizarre?
Une simple observation empirique nous apprend facilement que les gens deviennent souvent de plus en plus bizarres en vieillissant.
Moi par exemple, ça fait déjà pas mal d'années que j'ai constaté que je me transformais en ma grand mère.
J'ai d'abord développé un goût suspect pour les confitures maison.
Ensuite j'ai appris à tricoter et à coudre.
Depuis, je suis de plus en plus misanthrope et casanière.
Je me couche aussi anormalement tôt.
Bref, les signes de déclin abondent.
Cet été, néanmoins, je vais avoir quarante ans (c'est à peine croyable) et il me semble que je franchis allègrement un cap important entre l'originalité et la folie douce.
IL SEMBLERAIT QUE JE DEVIENNE UNE OBSEDEE DES POUPEES.
Je sais que ça arrive, je ne me raconte pas d'histoire...mais à moi ?!
Au début, je me racontais que je cousais juste une autre tenue pour Emile - pas de sexisme chez nous!
Les garçons aiment les robes de bal, c'est connu.
Et les salopettes, évidemment.
Ensuite j'ai fabriqué juste une dernière petite poupée pour voir.
Et il lui a fallu un pyjama.
Bon, il lui a aussi fallu une robe en lin et un gilet en mérinos. C'est quand même pas de ma faute!
Et une robe rouge et un châle mais c'était JUSTE POUR LA ROUTE.
Bref, à la mi-juin, j'étais fichue, je décidais de me lancer sérieusement dans une vraie poupée de 50 cm à visage sculpté. C'est un travail de malade qui s'est étendu sur plusieurs semaine et qui a abouti à ça:
A l'heure actuelle cette grande poupée n'a pas encore de cheveux, mais elle a un corps, c'est déjà ça.
Et je lui ai déjà fait des habits, bien sûr.
Ayant tenté une grande poupée il a fallu dans la foulée que j'en essaie une minuscule!
Et comme mine de rien sculpter/ coudre/ broder ces poupées est très éprouvant pour les mains, j'ai continué avec les petits vêtements - JUSTE pour me reposer les doigts.
Au bout de quelques semaines j'en avais déjà des dizaines.
Une idée chassait l'autre, je n'arrivais plus à m'arrêter.
J'ai réalisé que ça devenait pathologique quand les enfants ont complètement arrêté de les regarder et de me les réclamer.
Emile et Paillette ont tellement d'habits qu'ils en sont devenus nudistes par esprit de contradiction.
C'est là qu'une idée machiavélique m'est venue:
Je me suis dit que j'allais les vendre!
Apparemment - surtout aux Etats Unis mais aussi ailleurs - il y a plein de gens qui collectionnent les poupées - et du coup les vêtements de poupée.
Cette idée m'a complètement décomplexée.
Je n'ai pas arrêté de bidouiller des patrons, d'extrapoler des mesures, de commander des ouvrages épuisés des années 70.
Bref, j'ai claqué pas mal d'argent, quoi.
Après les vacances je verrai ce que j'ai et j'essaierai de tout mettre sur Etsy pour voir si des gens veulent me les acheter!
Je me demande bien ce que vous en pensez, chers et fidèles lecteurs. Je sais bien qu'au plan commercial, c'est une entreprise absolument désespérée, (rien que le temps de tricoter un petit gilet se compte en heures, ça n'est absolument pas rentable!) mais mon idée serait surtout de ne pas coudre tout ça pour rien et de surcroît de ne pas entasser tout ce fourbi dans mes placards (je ne tiens pas à vieillir étouffée sous des poupées et des dentelles).
BON. Dites-moi tout de go si vous pensez que je suis devenue folle à lier.
Pendant ce temps, heureusement, la vie a continué.
Enfin la vie et la mort aussi puisque nous avons consacré un week end bucolique dans les Vosges à la dispersion des cendres de mon grand-père. C'était très chouette, paradoxalement.
Le jardin a prospéré.
Et les enfants aussi...
Ils ont fêté la musique...
Il a fait moche.
J'ai fait passer le bac.
Longuement.
Très longuement.
Puis il a refait beau.
Et le jardin a continué à pousser, évidemment.
Dans ces conditions autant se baigner.
Ou faire des acrobaties.
Ou se promener dans les blés.
Ou ramasser les patates.
Et c'est comme ça que le quatorze juillet est arrivé.
Et c'est comme ça que j'ai fini mon billet. Vive l'été, et vive la vie!
A l'Est, enfin du nouveau!
C'est l'été! Je revis! Je suis toute frétillante, pleine d'idées et d'énergie.
D'ailleurs une fois de plus, me voici déterminée à reprendre ce blog en main (on verra combien de temps ça dure). Apparemment, le printemps m'a drôlement réussi, puisque malgré un tri drastique je me retrouve avec pas moins de cinquante photos à vous infliger. Que des photos absolument indispensables, évidemment,comme par exemple cette galette Goumeau. (vous êtes contents d'être venus, hein!)
Pour la commodité du lecteur j'ai procédé à un classement rationnel. Mon plan tiendra en cinq points (désolée - c'est l'influence délétère des corrections du baccalauréat...).
I. Arbres, enfants et chevaux dans la forêt et au bord des rivières
II. Arbres et enfants au logis
III. Merveilles de la nature au printemps
IV. Coutures et tricots légitimes et utiles
V. Nouvelle lubie: couture de et pour poupées.
Vous êtes prévenus, ça va être longuet.
` En toute logique, commençons donc par le grand Un:
I. Arbres, Enfants et Chevaux, dans la forêt et au bord des rivières.
Donc déjà, première remarque, le Greenland et l'Afrique, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
On est tout à fait dans le thème. On voit très bien les enfants et la rivière, et les arbres sont tout autour.
Ici, on peut noter qu'il manque la rivière.
Et là, même s'il n'y a ni enfant, ni rivière, ni cheval, c'est manifestement un arbre.
Heureusement que pour varier, la forêt comporte aussi du muguet (même si techniquement j'aurais pu classer ce cliché dans "Merveilles de la Nature au printemps").
Il y a aussi des chemins.
Et parfois des cabanes de chasseurs.
Quelques chevaux pour changer.
Ce post est décidément captivant et plein de suspense.
Oh la la, ça ne va pas du tout: je me surprends à rajouter subrepticement des photos. On ne va jamais s'en sortir...
A ce stade, je me dis qu'il vaut mieux que je me taise.
Courage, c'est presque fini.
Ouf, c'était la dernière. On va pouvoir passer à :
II. Arbres et enfants au logis.
A ce stade là, on n'est plus vraiment dans un blog couture.
Je suppose qu'on est plutôt dans le lifestyle?
Donc en termes de style de vie je crois qu'on peut dire que le nôtre consiste surtout en s'allonger sur des couvertures.
Bien sûr il peut nous arriver de porter des chapeaux ou même de dessiner des poissons.
Le pain tient aussi un rôle non négligeable dans notre vie quotidienne, ne nous le cachons pas.
L'art également: la Créature trouvait le tableau de John Singer sargent un peu terne, et donc elle a décidé de l'orner de petits autocollants roses. Quelle riche idée.
Voilà, c'en est fini des enfants, concentrons nous donc plutôt maintenant sur les
III. Merveilles de la nature au printemps
Chaque année c'est la même chose, je souffre tellement l'hiver que je suis folle de gratitude quand ça s'arrête.
Tout à coup j'ai l'impression de vivre une vie de volupté dans un cadre paradisiaque.
Plus prosaïquement, nous avons une serre. Le climat devient tellement fou (y'a pus de saisons!) que c'est indispensable si on veut des tomates - sinon elles attrapent le mildiou.
Il n'y a pas grand chose à ajouter, si ce n'est que les fleurs ont prospéré.
Je sens bien que c'est à nouveau le moment de me taire.
Je réprime donc toutes les déclamations lyriques qui me viennent à la vue de ces jeunes fruits.
Je l'ai déjà dit et redit, les moutons c'est bien joli, mais c'est vraiment très bête et puant, aussi.
Cette fois je me tais pour de bon, ça vaut mieux.
Voilà, ça, c'est fait. Passons maintenant aux choses sérieuses!
IV. Coutures et tricots légitimes et utiles
Alors déjà, j'ai enfin cousu les soutien-gorges dont j'avais acquis les matières premières et le patron il y a plusieurs années déjà.
Ceci est ni plus ni moins qu'un Watson bra de Cloth habit. Il est bien joli mais trop petit.
Du coup pour me venger, j'ai cousu le modèle 8229 de Simplicity qui lui me va comme un gant (si l'on peut dire).
Ensuite, le printemps m'a inspiré une jupe fleurie pour la petite Créature. celle du Joyeux Fait Maison volume 2.
Encore une entreprise héroïque mais victime d'étoiles contraires: ces Ginger jeans de Closet Case patterns ont plutôt bien tourné, mais eux aussi se sont révélés trop petits à l'essayage final.
Trop grande en revanche a été cette robe Butterick 5748. J'ai soigneusement choisi des photos où ça ne se voit pas trop, mais quand même la poitrine est bien trop large.
Voici maintenant un Westbourne d'Isabell Kraemer.
C'est encore de la laine Air de Lune!
Et toujours en Air de Lune, voici un 3 colors cashmere shawl de Joji Locatelli.
Après ça, il a fallu penser à l'été: j'ai testé (et approuvé) le maillot Thalassa de Petits D'om .
Et puis j'ai terminé les bandes du futur Quilt jaune et bleu...
Et j'ai brodé un second panneau de ma jupe Alabama Chanin...ça c'était en mars et en avril, parce qu'en mai, j'ai été complètement happée par ma
V. Nouvelle lubie: couture de et pour poupées.
Tout a commencé à cause de Paillette, qui n'avait plus rien à se mettre, à qui j'ai dû faire d'urgence une robe dorée et un jupon en tulle.
En arpentant l'Internet à la recherche de patrons de vêtements de poupées, je suis tombée sur cet adorable Wee baby de Fig and me, puis par extension sur l'univers des fascinantes poupées Waldorf. Depuis, je ne me suis plus arrêtée.
Il y a eu des tentatives plus ou moins réussies de sculpter les visages.
Celle-ci n'a pas l'air très très humaine mais je l'aime bien quand même!
J'ai adoré lui coudre des mini vêtements...
Découragée par les visages sculptés, j'ai enchaîné sur une poupée traditionnelle (avec visage rond très stylisé).
Et voilà le Lutin, découvrant et baptisant son poupon.
Il s'appelle Emile, et je suis super fière de ses orteils!
L'hiver-sa-mère
Chose promise, chose due, voici les mois de décembre, janvier et février. Dans l'ensemble c'était vraiment un hiver miteux, donc je vais tenter de l'expédier au plus vite. Pour commencer ci -dessus une palette Air de Lune basée sur une de nos balades automnales.
Et ici un Vertices Unite de Stephen West, en légendaire laine de chez Brooklyn tweeds. Je trouve la réputation de ces laines très surfaite, finalement. D'une part elles se rompent très facilement, et ensuite la texture est trop rêche à mon goût.
Intermède bucolique.
Intermède pâtissier.
Mon lycée de jour.
Mon lycée de nuit.
A côté de mon lycée par temps brumeux (j'ai l'impression de commenter une séance de diapos).
Second intermède bucolique. J'aime bien les fleurs. Enfin les boules, dans le cas présent.
Alors là je m'en rappelle! Le premier jour des vacances! (J'aime les vacances)
Mon clocher.
Lausanne.
Mon Grande Favorito en laine " Sea and skin symphony" de chez Air de Lune!
La Petite Sirène.
Princes et princesse.
A Room with a view.
Le soir de Noël.
Bis.
ZZZZZZZZZ.
Nancy cardigan transformé en pull. Une grande réussite.
Minimarthe en tissu coquelicots Nani Iro. Ce modèle ne me convainc pas, je trouve le col vaseux.
Grandeur et décadence.
Nouvel an.
Pas de quoi se réjouir.
Tabliers patron maison pour l'école Montessori de ma copine.
Mécanicien en tutu offert par mon Guru.
Le pré d'en face.
Autumn dreamer hat de kaliyah en laine de chez Brooklyn tweeds.
La salle 108.
Mobilier urbain transitoire, à sept heures du matin en allant bosser. Trop triste.
Lutin dans son habitat.
Fond du jardin.
Baby box 1: Hyphen de frogginette en laine Like a river de chez Air de Lune.
Baby box 2: Yuna de Cécile Brochen, toujours en laine Like a river de chez Air de lune.
Baby box 3: patron maison, toujours en laine Like a river de chez Air de lune.
Baby box 4: Allegany de chez Appalachian knits, avec les trois coloris précédents.
La salle R32.
Avant la tempête.
La tempête:
Une semaine d'hospitalisation sinistre et terrifiante. J'ai survécu mais tout juste.
Tunique Alabama Chanin cousue à la main.
Fin d'hiver.
Princesses à table.
Que fait la police?
Tourisme en Alsace.
Natation - ou pas.
Interrogations métaphysiques du pauvre Lutin.
Voilà qui expédie le trimestre hivernal, et c'est tant mieux, attendu que ça n'était pas une période très joyeuse. Ce qui m'épate c'est de voir que j'ai quand même cousu et tricoté, alors que j'ai eu l'impression d'être principalement encimentée au fond d'un trou très très sombre. Faut croire que non, alors.
En retard, je suis en retard, terriblement en retard.
Je me suis dit que j'allais sélectionner une dizaine de photos par mois écoulé sans publier (novembre, décembre, et janvier, et même février - oui- je sais!) et rattraper vite fait ce fichu retard de blog. Le problème c'est que rien que pour novembre, j'en ai déjà 32, alors que novembre est un mois vraiment sans intérêt à tous points de vue:
- il a plu, il a fait gris, il a fait froid, il a fait nuit, on a eu du mal à se lever.
- j'ai cousu un corset victorien dans du tissu d'ameublement Ikea, mais maintenant je suis bien attrapée, je ne sais pas du tout quoi en faire.
- il y a eu de grands travaux dans le jardin.
- j'ai participé au KAL Westknits 2016, le très fameux Building blocks.
- on se serait cru en 2012, j'ai fait la robe A des Vêtements amples à superposer dans un des tout premiers tissus que j'ai achetés quand j'ai commencé à coudre!
- la mappemonde Montessori a très vaguement avancé, mais c'est insignifiant par rapport à ce qui me reste à faire.
- j'ai essayé de broder des papillons mais ce fut un fiasco pitoyable. Je ne maîtrise pas du tout la technique
- j'ai poursuivi mes expérimentations avec les techniques d'Alabama Chanin, et j'apprécie de plus en plus la couture à la main, lentement, maladroitement, et sans bruit. Ici, une tunique toute simple.
C'est tout pour cette fois. Au prochain épisode, décembre, janvier et février en 42 photos.