Je ne sais pas s'il vous souvient de ce livre publié il y a quelques années, lequel explorait bien le désespoir bien particulier lié à la condition humaine dans les 2010's à travers notamment le design et les objets technologiques.
On y lisait des aphorismes assez profonds, comme par exemple: " True modernity requires much more than discipline, vision, and a willingness to live without upper kitchen cabinets."
( pour celle-ci, "Hard to tell whether it was attachment parenting or toddler prison.") Dans tous les cas, ces derniers temps, je me suis sentie particulièrement maltraitée par le monde moderne et les nouvelles technologies. J'ai de très nombreux griefs, à l'encontre notamment de Canalblog et de Wordpress.
(Avec la bénédiction de Mon Guru, voici des dessins enfantins, façon musique d'ascenseur, pendant que je vous explique mes malheurs). Donc Canlablog ne m'a jamais aiméee, et j'en ai maintenant la preuve irréfutable.
Voilà quelques billets de blog que je ne suis plus notifiée de vos commentaires, ni vous de mes réponses. Pire encore, mes réponses tapées depuis ma boîte mail ne vous sont jamais parvenues, pas plus qu'elles n'ont été publiées sur le blog. Cela me fend le coeur à double titre: premièrement parce que vous êtes la raison pour laquelle je continue à publier sporadiquement sur ces pages. Je ne compte plus les discussions hilarantes, les échanges de patrons, les idées de livres ou de séries, les paroles de réconfort ou d'encouragement et même, osons le dire, les véritables amitiés que ce blog m'a apportés. Du coup ça me rend malade de penser que vous pensez que je ne vous réponds pas et/ ou que je vous snobbe. Deuxièmement, c'est beaucoup plus prosaïque mais gênant quand même, vous avez été quelques unes à me demander des poupées, et vous n'avez jamais reçu mes propositions.
(J'enchaîne sur mon repas des 40 ans, faut qu'on avance). J'ai bien sûr écrit à Canalblog pour me plaindre mais ils nient le moindre problème. Comme souvent avec l'informatique, ça va peut-être s'arranger tout seul, mais si ça n'était pas le cas je vais essayer de répondre exclusivement sur le blog où vous devriez pouvoir lire ma prose. J'espère que ça ne va pas vous décourager de me laisser vos petits mots qui me font toujours tellement plaisir.
Pour Wordpress, c'est presque encore pire, une véritable conspiration: ça fait trois jours que la catégorie "vêtements" de notre boutique ne montre rien du tout, comme si le "rayon" était vide, et que ma pauvre copine Cécile passe des heures à essayer de réparer les liens qui manquent. C'est assez stressant, parce que les nouveaux clients ne peuvent que penser que ce site est une vraie pétaudière, et nous pas fiables du tout, et s'en aller pour ne plus jamais revenir (enfin, c'est ce que je ferais à leur place, j'imagine). Comme toujours avec les nouvelles technologies, il n'y a pas de raison tangible ou rationnelle pour que ça ne marche pas, et donc nous sommes réduites, impuissantes, à des sacrifices de Pringles et de longues discussions avinées tard le soir pour essayer de comprendre. Et maintenant vous savez tout sur mes malheurs informatiques.
Donc le repas des quarante ans, c'était super chouette. Il faut dire que c'était dans un château, et pile au bon moment pour oublier la rentrée.
Mais bon. L'inévitable s'est tout de même produit.
Les enfants étaient super contents.
Mais moi très très dépitée. Je ne comprends pas bien ce que ce rythme endiablé tenu des mois durant est supposé nous apporter de positif. Les arguments moral et économique me laissent complètement froide. Je trouve ça triste à pleurer que tant de gens aient trop de travail pendant que d'autres pas assez. Bref.
Mais il faut avouer que les poupées ont été une diversion très bienvenue.
Chaque nouvelle commande me remplit d'allégresse.
Je passe une bonne partie de mon temps à fomenter des combinaisons de laines et de tissus, à inventer de nouveaux patrons, et à rêver des prochaines poupées que je ferai.
Ce que je préfère (même si c'est chronophage!), c'est le travail sur mesure, enfin sur commande, enfin les deux, quoi. Je ne sais pas pourquoi mais j'aime bien savoir pour qui je suis en train de fabriquer quelque chose.
Du coup je me suis mise aux habits pour grande poupée. J'avais commencé par ne faire que des choses pour les poupées 33 cm (genre Chéries de Corolle et/ ou Waldorf) et maintenant je commence une "gamme" pour les 45-55 cm.
Il faut dire aussi que comme de juste on s'est mises à vendre de grandes poupées. C'est une amie américaine qui les fabrique, et heureusement, car je ne pense pas que j'arriverais à moi-seule à produire assez pour qu'il y ait toujours quelques poupées disponibles sur le site. Donc elle va s'occuper des grandes poupées de collection, et moi je ferai de petites poupées plus simples et plus proches de l'état d'esprit Waldorf initial.
J'ai même essayé des petits poupons mais je dois encore améliorer les proportions.
Pour l'instant mon coeur balance encore entre les vraies poupées Waldorf à la tête toute ronde et les versions plus élaborées. J'aimerais bien votre avis à ce sujet...
Ici, une petite poupée à la tête sculptée au fil. C'est en quelque sorte un intermédiaire entre pas de sculpture du tout et la sculpture à l'aiguille.
Cette méthode est jolie mais elle fait des poupées qui se ressemblent beaucoup. Voici par exemple Mia, qui a presque la même tête.
Ici, Léna, une poupée beaucoup plus élaborée, dont le visage est sculpté à l'aiguille et dont les "vrais" cheveux sont en boucles de mouton.
J'adorais sa garde robe, à cette petite Léna (je suis sûre que tu reconnais le tissu du bloomer, Guru!)
Enfin Lulu, méthode Waldorf traditionnelle, visage rond et très stylisé. Je serais curieuse de savoir ce que vous préférez. Moi, je pencherais plus pour la troisième solution.
Mais comme il n'y a pas (tout à fait) que les poupées dans la vie, je termine ce billet par quelques photos d'humains, pour changer, par exemple d'humains en jupe liberty. (ça fait très longtemps que je n'ai rien cousu ni tricoté pour vraies personnes, mais en même temps on n'a besoin de rien pour le moment...)
Bon, bien sûr, ce sont des humains qui cousent des poupées, mais pas que!
Le Lutin fait aussi de la couture pour animaux : voici le nouveau manteau d'Evil (j'aimerais bien qu'on m'explique où il est allé chercher ce nom...)
Sinon la Créature a eu sept ans, et elle a voulu un petit déjeuner d'anniversaire aux chandelles.
Le soir on a valsé en regardant le Requiem de Mozart.
(pour ma part le vin a pas mal aidé, il faut bien le dire, mais enfin, les enfants étaient à fond).
Allez, je crois que j'ai fait le tour, et j'espère que les aléas informatiques ne vous décourageront pas, les amis!