Vieux pots/ bonnes soupes…ou pas.
Tout le monde sait que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes.
Vous constatez que je suis une vraie midinette, et que j’aime bien William Bouguereau, même si c’est un peu pochlost, j’admets. (En plus il y a souvent de très belles robes pour fillettes, vous avez-vu celle-là? Ou celle-ci? )
Pour en revenir à mon histoire de soupe, vous savez que c’est en plagiant Petit Bateau que j’ai connu deux succès inoubliables:
Cette fois, j’ai voulu imiter un de mes débardeurs fétiches.
Je vous vois venir, vous allez me dire que c’est pas si mal pour le débardeur, et aussi que je ferais bien d’épousseter le miroir.
Petit débardeur dont l’apparente simplicité cache plusieurs détails sympathiques.
Un pli creux devant. Et vous avez vu ce magnifique jersey argenté qui ne gratte même pas trop? J’ai déjà oublié où je l’avais commandé, je commence à avoir trop de tissus.
Une découpe astucieuse derrière, et mon tout premier ourlet roulotté.
Ayant triomphé de toutes sortes de difficultés techniques, je m’attendais à être enchantée de mon plagiat.
J’étais d’autant plus sûre de mon coup que j’avais une fois encore repéré une malfaçon dans l’original (ils cousent vraiment comme des sagouins, chez Petit Bateau!). J’ai donc essayé mon oeuvre et là…PATATRAS (ou TSOUIN TSOUIN, comme dirait Flo’p)
L’original à gauche est souple, la copie raide comme la justice. L’encolure du vrai s’arrondit gracieusement, la copie fait un ovale bizarre. Le pli creux de gauche est joli et discret, celui de droite fait péplum à petit budget.
De dos c’est triste aussi, regardez la grossièreté des plis, les désastreuses emmanchures, la raideur de l’empiècement, la gondolitude de l’ourlet…
Même si dans l’ensemble, tout vient en premier lieu de la qualité du jersey, bien trop épais et rigide pour le modèle, on ne peut pas nier que j’ai raté le patron par dessus le marché (et en effet ce débardeur est tellement souple qu’il est complètement déformé quand on le pose à plat, et qu’il est impossible d’en déterminer les contours exacts).
J’ai pris récemment une photographie parfaitement assortie aux carreaux de la salle de bain. Il s’agit de la morte des Fontaines, à deux pas de chez moi. Une morte est un bras mort de rivière, c’est à dire la partie relictuelle d’un ancien méandre isolée de la rivière, mais qui selon son âge et la météo, peut se trouver encore en eau, comme c’est le cas ici.
Après avoir clarifié ce point important, il ne me reste plus qu’à vous choisir un petit rosier pour la route. Un blanc, cette fois!
Ce rosier David Austin est supposé être un “Iceberg Clg”, c’est à dire Climbing, donc Grimpant. Deux ans après son implantation le long de la clôture, il ne manifeste toujours pas la moindre intention de grimper, contrairement à ses voisins. Ils ont dû se tromper d’étiquette.
J’en ai marre de cette rubrique rosiers, c’est toujours pareil à la fin. Et j’ai bien réfléchi à ma proposition de chronique des crimes haineux, surtout quand j’ai croisé un hérisson écrasé. J’ai décidé de renoncer, finalement.